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Les yeux ouverts...
--> "et si tu as de la peine, souviens toi que je t'aime"

Une journée pluvieuse. Quelques instants de soupirs, d’incertitude. Les secondes passent et toujours le mal aise subsiste. Que faire ? J’aurai voulu… Je voulais… Je veux…

Laissez l’eau couler dans le bain, enveloppé par la mousse, se laissez somnoler. Les yeux sont fatigués et se ferment tout seuls. Les mains, les bras, chaque geste semble lourd et un peu difficile. Envie de s’enfoncer tout simplement dans l’eau, dans cette douceur et cette mousse qui pique parfois les yeux et finit par disparaître. Sourire de la musique tout douce que l’on entend lorsque l’on plonge la tête sous l’eau. Le bruit de l’eau qui coule, les yeux ouverts tout est tellement différent. C’est l’euphorie de la douceur. Mais l’eau devient vite froide une fois que la baignoire est remplie. La mousse n’est plus, il fait froid, on gesticule un peu, on se débat, on enlève de l’eau pour en refaire couler encore, un peu plus chaude mais c’est déjà trop tard. L’instant d’euphorie est parti, les courtes secondes de plaisir envolées. On a déjà fait trop de gestes, on n’est plus engourdi par la drôle de sensation qui était arrivé, sans un mot, dans le silence de l’eau qui coule. On ne s’attendait pas à cette douceur mouvementée tout comme l’on ne s’attendait pas à ce qu’elle parte aussi vite… Alors on sort de l’eau, dégoulinant, un peu frissonnant. On prend une serviette bien chaude qui était posée sur la radiateur, on a la flemme de bouger, on voudrait encore rester dans ce doux instant mais tout est parti. Toutes les images, toutes les pensées se sont effacées. On remet un pied dans la réalité, les yeux fermés.

On ne s’y attend pas et on rencontre l’amour. C’est un instant magique, insensé. Plus rien ne compte et on se laisse sombrer dans ce doux moment de tendresse, de volupté, de baisers et de sou/rires. Ca c’est certain, on rit, on se sent vivre,  les yeux grands ouverts pour regarder celui qui va bientôt disparaître. On voudrait que cela dure toujours. Ce cœur qui bat, qui brûle… Et si il se mettait à faire froid ? On a un peu peur mais on se laisse bercer tout de même on ne pense pas au moment où on va frissonner. On souris, encore, encore… a en avoir mal aux joues. C’est tellement agréable d’avoir mal parfois, mal pour l’autre, parce qu’on s’aime mais si il n’y avait plus que du froid, plus de mal, plus de douceur. Moment d’effarement. On se rend compte que l’eau est froide. Qu’il n’y a plus de bruit. On ferme les yeux et on part, c’est terminé on préfère ne pas y penser tant c’est douloureux… Le vide, l’inconstant, la dure solitude. On tente de faire couler encore un peu d’eau chaude, on essaie de faire l’amour mais même la douceur d’un autre corps ne parvient plus à nous faire ressentir ce moment d’euphorie. Il faudra attendre, les yeux fermés, marché dans le vide, sans savoir ou l’on va… Et on passe son temps à butter contres les obstacles, encore, encore, encore…

Mais merde, moi je veux garder les yeux ouverts, je ne les laisserai pas se fermer sans résistance… Seulement toute seule, lutter c’est dur. Deux paires d’yeux pour éviter de tomber valent mieux qu’une.


D'après indrae, à 14:17 dans la rubrique "Petite boîte en carton".

Traces :

  Thelvyn
Thelvyn
27-04-06
à 23:36

Les yeux ouverts, tout est tellement différent
Et pourtant, parfois c'est si bon de fermer les yeux, et de se laisser porter par le courant, juste en profitant de la brise fraiche et du coin de soleil sur le nez. Mais quand on a les yeux fermés, on ne voit pas arriver l'orage, et on se retrouve tout bête à ne pas savoir quoi faire pour aller se mettre à l'abri.

Alors il faut faire face, éviter les éclairs, et résister au courant qui cherche à nous entrainer, à nous briser. Et quand survient un obstacle, on bute, encore, encore, encore, et puis tout à coup, on prend son courage à deux mains, et on se décide à le surmonter. Cela ne se fait pas sans peine, il y a toujours des traces, des meurtrissures. Mais quand on les voit après, on se dit qu'on a réussi à passer l'obstacle, qu'on a réussi à se montrer plus fort que le courant, et qu'on n'est pas une simple feuille, ballotée par des force contre lesquelles elle ne peut rien.

Et le soleil revient, l'orage est passé, et en se retournant, on voit le chemin qu'on a fait, et qu'on n'aurait jamais osé affronter sans cela. Et on est fier, fier d'avoir autant avancé, de s'être rendu compte que finalement, on pouvait le faire.
 
Et la, sur le rivage nous attend une silhouette fugitive... On n'ose y croire, et pourtant, on voudrait tellement que ce soit Lui, Elle... Alors on ouvre grand les yeux, et tout est alors plus clair. Cette silhouette s'affine, et devient réelle. On se relève, on fait une pose et on laisse le courant continuer sans nous, et on court se jeter dans ses bras.
Et là, bien blotti, nos coeurs battant à l'unisson, on peut...


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  indrae
indrae
28-04-06
à 23:02

wooaah un commentaire (voilà ce que je me suis dit en arrivant) tu m'as lu jusqu'au bout quel courage^^

Et un aussi joli commentaire, decidemment c'est trop beau pour moi tout ça!!

Après que te dire a part que c'est magnifique, ta façon d'ecrire aussi est superbe, ton style... Ca me donne envie de fermer les yeux et d'iamginez tout ton monde!!

Bisous à toi

Indrae

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